| | PERSONNAGES THVNDER. | |
| | Auteur | Message |
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thestral.
Messages : 807 Date d'inscription : 12/02/2015
| Sujet: PERSONNAGES THVNDER. Jeu 11 Juil - 19:51 | |
| - charlotte fischer (amybeth mcnulty) ; - conan lee (kim taehyung) ; - nawal khalil (nadia hilker) ; | |
| | | thestral.
Messages : 807 Date d'inscription : 12/02/2015
| Sujet: Re: PERSONNAGES THVNDER. Jeu 11 Juil - 19:59 | |
| charlotte fischer ft. amybeth mcnulty (c) thestral | carte d'identité { surnom } papas l'appellent lotty - y a qu'eux qui l'appellent comme ça, ses frères aussi, parfois. puis y a charlie qui revient souvent - les amis, les professeurs, parfois. et ceux qu'elle déteste par-dessus tout : freckles, carrots, dumbo. ils peuvent la mettre très en colère - ou la pousser aux larmes, en fonction de l'humeur. elle est très extrême dans ses émotions. { âge } en août dernier, la fischer a eu quinze ans. elle est toute excitée à l'idée de passer son permis de transplanage - elle a toujours été fascinée en voyant les autres le faire. elle espère qu'elle ne va pas y laisser un pieds - mais si ce n'est qu'un orteil, ça ira. on peut bien vivre avec un orteil en moins, pas vrai ? { nationalité et origines } elle n'a jamais réellement su - placée dans un orphelinat pour moldus dès son plus jeune âge, elle n'a aucune piste sur ses racines. certains la pensent irlandaise, elle correspond bien au physique typique. en tout cas, elle a bien la nationalité américaine. { sang } le sang des moldus coule dans ses veines - mais est-ce réellement important ? { occupation } étudiante en cinquième année à ilvermorny - elle suit le cursus nature. { statut civil } lotty ne se préoccupe pas encore de ce genre de choses, elle est bien trop détachée - célibataire, n'a jamais vraiment encore ressenti quoi que ce soit pour personne à par de la curiosité, de l'intérêt ou une affection amicale ou familiale. { réputation } on l'aime bien en général - et puis, son nom fait bonne figure la plupart du temps. gamine adoptée, d'une famille construite de toute pièce mais qui marche mieux que n'importe laquelle - deux papas, qui valent toutes les mamans du monde. un genre d'extraterrestre, pour certains - voit la beauté où les autres ne voient que des choses banales. un regard totalement différent sur le monde. bizarre, mais plutôt appréciée. une gamine à fleur de peau qui rit, pleure, crie un peu trop facilement - quelqu'un à ne pas titiller ou à ne pas chercher, car elle rabat le caquet en un tour de manches. une tornade rousse qu'il vaut mieux ne pas chercher, car ses coups font mal. { baguette magique } bois de chêne pédonculé pour la force, le courage et la loyauté - larme de licorne pour l'innocence et la pureté, flexible, comme sa propriétaire : trente-et-un centimètres de longueur. une baguette qui l'accompagne à la perfection - particulièrement prédisposée aux sortilèges et enchantements. { dons et capacités } aucun - elle est déjà bien assez particulière. { patronus } lueur blanche qui prend la forme d'un jeune faon scintillant, qui gambade partout, porte ses messages et chasse les mauvais sorts. { épouvantard } "tu es toujours aussi laide, à ce que je vois", la voix grinçante qui résonne. sourire faussement tendre qui se dessine sur un visage froid - le regard noir, qui la toise comme autrefois. la cigarette qui fume entre ses doigts acérés et s'approche dangereusement de sa peau - miss gauthier, la directrice de l'orphelinat, qui revient la tourmenter. { amortentia } effluves de lavande, remontées par une pointe de sel de mer - le tout entouré d'une délicate senteur de brioche sortie du four. en se concentrant un peu plus, on peut discerner une odeur de lessive toute douce, vanillée - celle qu'on utilise chez le fischer, et qui la fait se sentir à la maison. { signes distinctifs } des cheveux roux chatoyant dont elle aimerait bien se débarrasser, parfois, car ils attirent trop le regard à son goût. des yeux bleus clair scintillant de mille et un éclats, agrémentés de points plus foncés, lui donnant un air de ciel nocturne. des tâches de rousseur partout - sur le visage, les épaules, les bras, le dos, les pieds : elle les déteste. papas lui disent qu'elles sont très jolies - mais elle, elle voudrait bien qu'elles disparaissent. elle a l'impression d'être une toile toute tâchée - elle n'a pas encore compris qu'elle était la toile. vestiges d'un passé qu'elle aimerait oublié, les marques de brûlures de cigarette qui parsèment de ci et de là le dos de ses mains, ses bras, et même ses cuisses. certaines ont quasi disparus - d'autres sont plus profondes, et resteront sûrement là pour toujours. { casier judiciaire } totalement vide ; si ce n'est quelques avertissements sur son dossier scolaire pour s'être battue avec des camarades. elle a son caractère - et ne se laisse pas marcher sur les pieds, ni sur ceux des autres. { groupes } students. caractère positive - manque de confiance - tolérante - enflammée - bienveillante - rêveuse - imaginative - fort caractère - aventurière - têtue - courageuse - tête brûlée - énergique - complexée - enthousiaste - angoissée - créative - fantasque - sociable - émotive - loyale - se cherche- vive d'esprit
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quel est ton avis sur la situation du monde magique actuel ? ayant grandi au milieu des moldus, malgré les mauvais souvenirs qu'elle garde de certains d'entre eux, ses tendances utopistes rêvent d'un monde en harmonie où non-majs et sorciers pourraient cohabiter - à ses yeux, ce serait une alliance des plus puissantes puisque la magie des sorciers pourrait grandement contribuer à l'avancée de l'humanité, elle en est sûre. les choses ne stagnent jamais réellement - ce n'est qu'une question de temps avant qu'une nouvelle avancée ne se fasse voir. le progrès la fascine - elle a baigné dedans dès son enfance, et a hâte de voir jusqu'où il pourra aller. que penses-tu de l'organisation d'un tournoi après ce qui s'est passé la dernière fois ? s'il y a une chose dont elle est sûre, c'est que rester enfermé dans le passé est loin d'être une bonne chose, et elle sait de quoi elle parle - sa famille est l'incarnation même de l'évolution. laisser les horreurs d'antan dicter les actions présentes n'est pas une bonne chose - aussi, elle ne voit pas d'un mauvais oeil l'organisation du tournoi. bien au contraire. certes, la mort de cedric diggory était une tragédie - on lui en a parlé, papas connaissent beaucoup de choses. elle est assez excitée à l'idée de voir les élèves des autres écoles à l'épreuve - elle est très curieuse de voir la façon dont les choses vont tourner (et elle espère quand même qu'ilvermorny sera la gagnante). son caractère un peu trop positif empiète sûrement sur la vision à avoir des choses - car beaucoup sont encore traumatisés par la guerre et ses effets, alors qu'elle n'était qu'un bébé à la fin de cette dernière. mais elle espère qu'un jour les dommages collatéraux des mages de l'ombre ne sera plus.
| derrière l'écran pseudo | prénom âge : ici. + présence : ici, approximativement. + personnage inventé ou scénario/pv : ici. + un dernier mot ? ici. |
- histoire:
tw violence domestique
Devant elle, la porte du bureau de la directrice de l'orphelinat se dresse comme une ombre menaçante. Charlotte serre les dents puis déglutit, tenant d'ignorer le nœud qui se forme dans son ventre. Elle aimerait partir en courant, et aller se cacher sous les draps de son lit - mais ça ne ferait qu'aggraver son cas. Alors, elle frappe - puis entre, sans un mot.
L'odeur âcre de la cigarette la prend à la gorge, comme à chaque fois - mais elle ne tousse pas. Ne tousse plus - elle s'y est habituée.
Madame Gauthier a toujours eu la mauvaise habitude de fumer dans son bureau, faisait fi dans interdictions - résultat, l'odeur était omniprésente dans la pièce, flottant comme un nuage mauvais autour de ses interlocuteurs. "It happened again ?" Silence. Elle prend une nouvelle bouffée - la recrache aussitôt, dans un sifflement reptilien qui arrache un frissonnement à la gamine, lâchée dans l'arène aux lions. Elle parle de l'ampoule qui a explosé aujourd'hui, au-dessus de sa tête : mais elle n'y était pour rien ! Personne ne la croyait jamais. "Y'know, we're working our ass off for you kids to have the best, right Freckles ?" Nouveau silence. La gamine observe le bout de ses chaussures usées en se disant, dans un élan désespéré, qu'elle éviterait peut-être la punition si elle évite de croiser le regard de la directrice.
Erreur fatale.
Madame Gauthier claque de la langue, les yeux lançant soudainement des éclairs. "Look at me when I'm talking. Don't make me say it again." Aussitôt dit, aussitôt fait - Charlotte relève brutalement la tête et plante son regard dans celui de la directrice. Ses doigts tripotent le bas de son tee-shirt rose trop grand - signe de sa nervosité bien plus qu'apparente. "Yes miss." La voix de la gamine, toute frêle du haut de ses neuf ans, tremble. La femme en face d'elle se penche dans sa direction, la cigarette déjà quasi totalement consumée trônant entre ses doigts comme un des bijoux les plus précieux. "Your ears are more than big enough for you to hear me, am I wrong ? Or are those awful freckles taking over your neurons ?" Les mots méchants et cruels frappent l'enfant en plein coeur alors qu'elle tente déjà le plus possible de ne pas craquer - mais c'est de trop. Les larmes muettes commencent déjà à se bousculer au balcon de ses yeux. La directrice soupire, lui tend une main d'un geste ample et doucereux. "Come here." fait-elle, le ton mielleux. Charlotte s'exécute sans un bruit, les prunelles brillantes. Madame Gauthier la suit du regard, sans un mot. Sa main glisse lentement vers la gauche de l'enfant, la presse doucement, la caresse.
Puis la cigarette s'y écrase brutalement - un pshiiit siffle dans l'air.
Charlotte pousse un son étouffé - tente de se défaire de cette emprunte, cette douleur qu'elle a déjà beaucoup trop connue. Ce ne serait qu'une cicatrice de plus à sa peau déjà couverte de tâches brunes. La directrice ne la laisse pas s'échapper - laisse la cigarette appuyée sur sa peau. "Don't cry. Look at me. Look at me in the eye - Look at me ! Stop crying. I said, stop !" Les larmes cessent - mais la douleur perdure. Les sanglots se coincent dans sa gorge - elle ne s'y fera jamais, à cette sensation de brûlure atroce qui lui donne envie de s'enterrer sous terre. "Good. Now, go clean up your mess." Madame Gauthier la relâche nonchalamment, comme si de rien n'était - et lance le mégot à la poubelle tandis que l'enfant fuit vers la porte, avalant du bout de sa langue la dernière larme qui vient d'achever sa course jusqu'au coin de ses lèvres. C'est salé.
*
De l'autre côté de la porte, Charlotte écoute tant bien que mal la conversation qui se déroule entre la directrice et les deux mystérieux visiteurs. La porte, entrouverte par mégarde, lui permet de suivre plus ou moins la conversation - le couloir est vide, elle peut se le permettre. Elle a déjà manqué un bout - mais la curiosité est plus forte qu'elle. Comme toujours. Déjà, elle peut sentir l'odeur de la cigarette - et se demande comment font ces deux hommes pour ne pas cracher leurs poumons comme elle l'a fait la dernière fois. "We already talked about it over the phone, but are you sure about this ? This little Freckles caused us a lot of trouble." Charlotte serre les poings - pas besoin d'être un génie pour comprendre. Ses dix ans et elle étaient particulièrement vifs d'esprit.
Il y a un silence qui plane dans le bureau - et elle retient sa respiration, comme si ça allait y changer quelque chose. "Yeah, we talked about it a lot. We recently started our family and we wanted to include a wonderful little girl - she's gonna fit in perfectly." La gamine ouvre grand les yeux, alors que son oreille gauche est collée contre l’entrebâillement de la porte. Sérieusement ? Est-ce qu'ils parlent d'elle ? Elle va quitter cette endroit ? "And we already have planned a school for her to go to." L'enfant colle ses mains contre sa bouche et se met à sautiller sur place, le plus silencieusement possible - elle ne remarque pas le regard que lancent les deux hommes dans la direction de la porte, avec un léger sourire. "I'm gonna ask someone to bring her, then." Madame Gauthier est surprise - elle ne pensait pas que quelqu'un voudrait de la rouquine un jour. A vrai dire, elle s'était auto persuadée que cette dernière n'était une bonne à rien - voir quelqu'un lui trouver un intérêt était surprenant pour elle.
Un des deux hommes lève la main, en secouant légèrement la tête - vêtu d'une chemise blanche, qui contrastait avec le noir de sa peau, il avait un regard doux. "No need to." Le deuxième, un homme blanc au sourire éclatant se leva et alla ouvrir la porte - qui donna directement vue sur Charlotte, le regard pétillant et surpris. Elle qui se pensait si discrète, se retrouvait prise la main dans le sac. "Come on in, would you, sweetheart ?" Personne ne l'avait jamais appelée ainsi - avec un ton aussi chaleureux. Quelque peu ébranlée par cette marque d'affection à laquelle elle n'est pas habituée, la gamine entre dans le bureau - pour la première fois, l'odeur de cigarette ne la dérangea pas. "Good morning, Charlotte. We're the Fischers, we're here to take you home." Le monsieur à la chemise blanche lui adressa un regard tendre, tandis que l'enfant baissait légèrement la tête. "Home .." répète-t-elle dans un souffle, son regard allant d'un homme à l'autre. "Does it mean that you're both gonna be my dads from now on ?" Pour toute réponse, des éclats de rire et un discret clin d'oeil complice.
*
Depuis sa fenêtre, elle peut entendre un groupe de touristes se plaindre des pentes insurmontables dont est faite la ville de San Francisco - elle les comprend, elle aussi a eu du mal à s'y faire. Allongée sur son lit, la tête renversée et les écouteurs vissés aux oreilles, la cadette Fischer se fait quelque peu pensive. Les murs verts de sa chambre sont parsemés de dessins, photos, guirlandes lumineuses et autres accessoires - certains enchantés. Quelques polaroids enchantés sont accrochés au-dessus de la tête de son lit - Tayo, la portant sur son dos, alors qu'elle lui pose une couronne de fleur sur la tête, ils rient tous les deux aux éclats. Papas et elle, à sa première rentrée à Ilvermorny - brandissant fièrement leurs baguettes vers l'objectif, en les agitant d'une façon totalement kitsch (Tayo s'était bien foutu des parents ce jour-là, qui avaient l'air beaucoup plus excités que leur fille par la première rentrée de cette dernière). Eux cinq, avec Izar, pendant des vacances estivales - leurs vêtements claquent au vent. Elle s'accroche à la manche de son autre frère aîné d'une main - tandis que le l'autre elle retient son chapeau.
En y repensant, elle se dit qu'elle a eu de la chance. Elle pensait qu'elle resterait toujours seule, qu'elle était condamnée à pousser des cris muets - mais, finalement, elle a trouvé son appartenance. Sa famille. Construite, faites de morceaux rapiécés - mais tout aussi normale que n'importe laquelle.
Here are the Fischers.
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| | | thestral.
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| Sujet: Re: PERSONNAGES THVNDER. Jeu 11 Juil - 20:05 | |
| conan lee ft. kim taehyung (c) dandelion | carte d'identité { nom, prénom } CONAN, petit loup aux pattes ensanglantées dont le hurlement résonne entre les parois étroites d'une grotte qu'il peine à quitter. LEE, la Corée qui lui colle à la peau - qui lui rappelle d'où ses parents venaient, avant de s'être installé aux Etats-Unis. { surnom } WEIRDO, ELF, THING, IT - les temps sont durs pour ceux dont le sang ne fait qu'un avec la nature. { âge } VINGT-QUATRE ANS, bien qu'on s'accorde pour dire qu'il fait moins : son air ahuri et innocent le rajeuni considérablement. { nationalité et origines } AMÉRICAIN de naissance dont le sang purement CORÉEN ne fait aucun doute - les traits et le nom de famille parlent pour lui. { sang } QUART DE NYMPHE, sang sale qui attire un peu trop l'intention à son goût. Sang maudit qui le maudit de mille et unes façons - mais il ne peut pas s'en débarrasser, alors il fait avec, Conan. { occupation } MAGIZOOLOGISTE talentueux, de part sa facilité à se lier aux autres créatures, il a été vite remarqué par le MACUSA et a rejoint le CORPS DE PROTECTION DES ESPÈCES MAGIQUES depuis quelques mois. Un sang de nymphe au sein du département magique, ça fait jaser. { statut civil } CÉLIBATAIRE et BISEXUEL - mais bien trop réservé pour s'ouvrir à qui que ce soit. { réputation } Magizoologiste doué, mais discret - qui évite la lumière des projecteurs. Pourtant, on lui accorde beaucoup de mérite - de critiques aussi. Sang pourri par celui des nymphes, peut-on réellement le considérer comme un sorcier ? Mérite-t-il sa baguette, malgré la magie qui coule dans ses veines ? Scolarité discrète, à Ilvermorny - élève vite oublié, qui s'est fondu dans la masse autant que possible. Esprit libre - insaisissable. Est-il seulement possible de le comprendre ? Et ces larmes qui coulent, parfois, sont-ce les siennes - ou celles d'autrui ? Qu'il est ÉTRANGE. { baguette magique } ÉBÈNE pour le chemin en solitaire et les objectifs à atteindre, MOUSTACHE DE FLÉREUR pour une baguette fidèle toujours prête à guider et conseiller son propriétaire méfiant - TRENTE-CINQ CENTIMÈTRES pour combler une présence trop invisible : RIGIDITÉ extrême pour un caractère terre-à-terre. { dons et capacités } SANG DE NYMPHE qui lui confère une EMPATHIE intense : visibilité des auras, compréhension involontaire des ressentis d'autrui, piétinement de ses propres émotions - facilite son métier, lui offre une compréhension des ressentis des créatures qu'il rencontre. MAGIE ÉLÉMENTAIRE facilitée - terre qui pulse sous ses pieds, qu'il ressent avec une sensibilité toute particulière. MAGIE SANS BAGUETTE, INFORMULÉE, aussi fidèle soit sa partenaire de bois - ses mains et la terre sont ses meilleures alliées. Sortilèges qui fusent - muets et précis, même si manquant parfois de puissance, guidés par les veines terrestres. Magie affaiblie en milieu urbain - mais au meilleur de sa forme en pleine nature. { patronus } SOMBRAL aux allures squelettique - vu comme étrange, solitaire, comme lui. Il le définit bien - créature incomprise et observée de loin avec un mélange de fascination et de méfiance, d'aprioris. Témoin de la Mort, avec laquelle il a fini par s'entendre. { épouvantard } FEU qui ravage tout - décime les arbres, dévore les créatures prises au piège - et son COEUR, ô, pauvre coeur, qui se déchire sous l'effet de la DOULEUR. Empathie qui le MANGE - l'avale tout cru, alors que l'IMPUISSANCE déchire son âme avec la ferveur d'une centaine de couteaux empoisonnés. Et les LARMES qui coulent - amères, acides. Sa FAIBLESSE qui le hante. { amortentia } LILAS enrobé de TERRE FRAÎCHE - CITRON qui relève le tout, enveloppé de la RIVIÈRE qui coule. { signes distinctifs } Yeux VIOLETS dont l'intensité varie en fonction de la luminosité ambiante, de son état d'esprit ou d'autres facteurs variés. Allure JUVÉNILE. PIEDS NUS, quand il peut, pour sentir la terre : CHAUSSURES OUVERTES, le reste du temps. Odeur de CHÈVREFEUILLE qui flotte autour de lui - le trahit un peu trop facilement, en plus de son regard atypique. { casier judiciaire } VIDE, pour encore longtemps - il l'espère. { groupes } COMMUNITY. caractère observateur - effacé - silencieux - réservé - humble - méfiant - conscient - éponge émotionnelle
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quel est ton avis sur la situation du monde magique actuel ? Le monde évolue - tout le temps. Un peu trop vite pour lui - un peu trop bruyamment. Il aimerait bien s'en cacher, parfois - mais son sang attire trop l'attention. Des baguettes magiques pour cracmols, c'est super - la technologie, c'est bien. Mais quand est-ce que la condition des nymphes et de leur descendance évoluera ? Quand est-ce que le monde sorcier s'investira enfin dans l'écologie, que les non-majs continuent de malmener encore et encore ? Le sacs plastiquent qui flottent dans l'océan de sa tristesse immense pour la Nature meurtrie qui les entoure - qui crie d'une voix muette, presque imperceptible sauf pour ceux qui savent l'interpréter. Il demande encore à voir.
que penses-tu de l'organisation d'un tournoi après ce qui s'est passé la dernière fois ? Il n'est pas friand de ce genre de choses - il s'en tient loin, en général. Ce n'est pas un duelliste dans l'âme - ni quelque de compétiteur. Plus ombre anonyme qu'autre chose, il en sait pas vraiment quoi penser de la chose - tout en prenant en compte le fait que, la dernière fois, la fin a été tragique. Enfin, non pas que ça lui importe grand-chose - peut-être suivra-t-il le tournoi, quand il sera lancé. Sa curiosité l'emportera peut-être.
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- histoire:
Maman est morte. Le silence, glacé.
Le sang qui bourdonne à ses oreilles. Les muscles endoloris - pliés d'une façon qu'il ne pensait pas possible, du haut de ses neuf ans. Est-ce qu'il peut sortir ? Maman lui a dit de rester là et d'attendre papa - mais ça fait longtemps qu'ils sont partis, maintenant. Les sorciers habillés tout en noir. Longtemps que l'éclair vert s'est abattu - que sa lumière terrifiante a frappé maman de plein fouet. Et le bruit ... le bruit qu'elle a fait en tombant. Il peut l'entendre, encore et encore - lourd, sec, comme une enclume. Le souffle court, il quitte sa cachette - rampe jusqu'à maman. Elle l'a sentie, leur arrivée - l'a forcé à se cacher, à ne pas sortir - maman n'est pas une sorcière. Elle n'a pas de baguette. Elle est bien mieux que ça - elle n'a pas besoin de ça. « Mom. » qu'il murmure alors qu'il se rapproche de maman. Lentement, l'écorce commence à recouvrir son corps dans un léger craquement qui le fait frissonner - linceul naturel qui enveloppe sa dépouille frappée du sortilège de mort. « Wake up. » supplie-t-il, la voix qui tremble - mais il sait déjà, Conan. C'est la guerre. Les temps ne sont pas sûrs, pour eux, les enfants de la Nature - dont le coeur bat au rythme de la Terre. Papa et Maman lui on dit qu'il valait mieux qu'ils se cachent. C'est pour ça qu'ils vivent ici, dans la Forêt - dans cette petite cabane cachée : mais ils ont été retrouvés. « Please .. » Les petites mains qui se posent sur les joues recouvertes d'écorce de maman - les quelques bourgeons qui commencent déjà à éclore, dévoilant de fleurs blanches.
Un papillon se pose sur le nez de maman. Maman est morte.
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« Such a freak - I can't stand his stare ... » « It is true that his eyes are kinda weird .... so bright and .. well purple. » « Didn't you know ? Two years ago his mother was killed by some dark wizards. Heard that she left South Korea with his husband while she was still pregnant, they thought life would be better here. » « He's lucky he wasn't killed too. » « So he witnessed his own mother's death ? That's terrible ! No wonder why he's so quiet and disturbed. » « Heard the his father never got over his wife's death, and that this kid has been taking care of them both ever since. » « I'm not quite sure that a nymph should study here though. » « He freaks me out ! Always quiet, looking at people as if they were surrounded by bugs ... » « He's so sensitive ... I've heard that once he felt another kid's sorrow and cried as much as him ... Is it possible though ? » « Well I've heard that nymphs were empaths .. would explained why he seems so tourmented and avoids big crowds. Must be a lot of emotions to deal with. » « The other day I saw him going all alone into the woods - bare feet and speaking to himself ! It's like he's asking to be considered a weirdo ! » « I must say that he is quite good with animals and magical creatures .. »
L'école. Pas du tout ce qu'il s'est imaginé.
A quoi s'attendait-il de toute façon ? Il a bien vu où leurs pouvoirs et leur sang a mené maman. Qu'est-ce qui l'attend dans le monde sorcier, où il est regardé de travers pour son ascendance et son sang ? Son métier lui permet de rester éloigné de ses semblables, dont il ne se méfie que trop. S'il semble s'être résigné à être vu comme un outsider, ce n'est pas pour autant qu'il a baissé les bras - il a des choses à accomplir, à changer.
Des créatures à répertorier et à préserver. Des mentalités à faire évoluer.
Et s'il a accepté de rejoindre les rangs du MACUSA, c'est bien pour cette raison - les murmures sur son passage ne lui font plus rien. Il n'y est que trop habitué, car sa scolarité en a été rythmée.
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| | | thestral.
Messages : 807 Date d'inscription : 12/02/2015
| Sujet: Re: PERSONNAGES THVNDER. Jeu 11 Juil - 20:09 | |
| nawal khalil ft. nadia hilker (c) midnight blues | carte d'identité { nom, prénom } KHALIL, nom paternel, seul souvenir qu'il lui reste. NAWAL, auquel elle est attachée - et reprend férocement les Nawel qu'elle peut entendre. DALILA, plus délicat, moins rugueux. { surnom } LE DEMON DES MONTAGNES, autrefois. { âge } TRENTE-DEUX ANS de malheurs, passés à survivre plutôt qu'à vivre. (01/02) { nationalité et origines } TUNISIENNE, née dans un petit village - naturalisée AMÉRICAINE pour avoir l'illusion d'appartenir à un endroit. { sang } MÊLÉ. { occupation } HERBORISTE et POTIONISTE - la pauvre boutique qui se mêle aux rues de the Hollow NE PAIE PAS DE MINE : mais on sait pourquoi on y vient. Plantes ou potions, pour peu que l'on FOURNISSE LES INGRÉDIENTS, les mains habiles de la tunisienne sauront y faire. { statut civil } CÉLIBATAIRE, if you can't love yourself how the hell are you gonna love somebody else ? { réputation } PEU FRÉQUENTABLE de par ses réactions imprévisibles voire primaire parfois mais un TALENT INDÉNIABLE qu'on ne peut lui retirer. Sa nature lycanthrope est MURMURÉE entre quelques oeillades craintives : on se méfie d'elle, on a peur qu'elle ne se jette sur nous. ÉTRANGE et TRISTE - on s'interroge sur son accent, ou son histoire qu'on peut lire dans ses yeux enflammés de colère. CHAT SAUVAGE qu'on chasse, parfois - dont on évite la compagnie, car il pourrait bien avoir la RAGE. { baguette magique } SORBIER, CROC DE RUNESPOOR, très SOUPLE, VINGT-SEPT centimètres. Sa scolarité à Uagadou l'a habituée à l'usage de la magie sans baguette - et s'habituer à l'objet occidental a été compliqué. Elle préfère agir sans - mais trouve un certain réconfort à sa présence, la personnalité du bout de bois vibre en elle. { dons et capacités } LYCANTHROPE de naissance, garou africain - malédiction qui lui pourrit le sang, le chacal qui gronde dans ses os. TRANSPLANAGE précis, MAGIE SANS BAGUETTE brutale. { patronus } INCAPABLE d'en produire un - les souvenirs heureux sont flous, sonnent fades à ses oreilles habituées aux notes amères. { épouvantard } SANG et POUSSIÈRE sur les mains - une pile de cadavres, qui grandit, encore et encore dans un craquement d'os atroce. Papa et Walid qui trônent à son sommet - ensanglantés, les yeux dans le vide. "Meurtrière", scandent les morts, "Monstre" qu'ils hurlent. Et elle pleure, Nawal. Elle hurle comme une bête blessée. { amortentia } Le PATCHOULI qui chatouille le nez, un peu de CITRON qui rend le tout amer. Les PLATS DE PAPA, comme avant. La MAISON. { signes distinctifs } Teint MALADIF, FANTOMATIQUE, allure FAIBLE et regard FÉRAL. CICATRICES, GRIFFURES et BLEUS non identifiés un peu partout. Air ABATTU, épaules BAISSÉES. Accent ARABE perceptible. POIGNETS et CHEVILLES rougis par des liens trop serrés, qui la retiennent tant bien que mal les soirs de pleine lune. { casier judiciaire } VIDE, du moins officiellement. Il y a bien un crime pour lequel elle n'a jamais été tenue coupable - mais la culpabilité est là, lui déchire le coeur même après ces quinze années. { groupes } society. caractère amère, triste, sauvage, déprimée, imprévisible, s'adapte vite, acerbe, protectrice, sombre, résignée, brutale, cassée, solitaire, hargneuse, pleine de colère, peine à trouver sa place, ne fait pas confiance, rusée, très basse estime d'elle-même, ne se met jamais en avant, reste toujours dans l'ombre, instinctive, acide, courageuse, réflexes animaux parfois, se fie énormément à ses sens (odorat et ouïe), bête blessée.
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quel est ton avis sur la situation du monde magique actuel ? Elle ne s'est jamais sentie en sécurité ou acceptée par la société sorcière, de par la malédiction qui coule dans ses veines. Et la récente exécution d'un jeune loup-garou n'a fait qu'accroître cette sensation. Elle se fiche bien de l'évolution de la société sorcière puisqu'elle n'a pas l'impression d'en faire réellement partie - non-maj, sorciers ... elle ne fait confiance à aucun des deux, alors ça revient au même à ses yeux.
que penses-tu de l'organisation d'un tournoi après ce qui s'est passé la dernière fois ? Si c'est un moyen pour eux de se distraire, grand bien leur fasse. Elle n'en a pas grand-chose à faire - s'intéresse à sa propre survie. Si le tournoi tourne encore une fois mal, seuls les plus forts survivront - c'est ainsi que vont les choses. C'est peut-être une façon froide de voir les événements - mais on ne lui a jamais réellement donné une raison d'avoir de la compassion envers les sorciers. Cependant, une part d'elle-même toise l'organisation du tournoi avec un genre d'amusement grinçant - une façon de détourner l'attention du bordel qui s'annonce. Ils ne perdent pas le nord.
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- histoire:
« Tu l'as entendu cette nuit ? »
Houliya jette un regard à Nawal, occupée à regarder les insectes fourmilier à côté d'elle. La roche est dure et chaude contre sa peau : le soleil estival frappe fort sur leur peau brune. Les cheveux hrach qui brillent - bouclent et s'agitent doucement au gré du zéphyr. Elle n'a pas entendu Houliya - cette dernière s'impatiente et lui donne un léger coup dans l'épaule avant de réitérer sa question. « Qui ça ? » Léger flottement - Houliya regarde son amie, perplexe. Comment ça, "qui ça" ? Tout le monde l'a entendu. « Le Démon des Montagnes. » Le nom est balancé comme une évidence, avec une pointe d'agacement. Le regard de Nawal, aussi noir que ses sourcils, s'éclaire un peu : l'étincelle qui y sommeille semble briller d'une ferveur nouvelle. « Maman m'a dit qu'il hurle comme ça parce que c'est un monstre. » Elle est sûre d'elle, Houliya. C'est vrai que le Démon hurle fort - tout le monde en parle, dans le village. Tout le monde l'entend. Tout le monde en a peur.
Et pourtant, Nawal a l'air d'en être totalement détachée.
Pendant quelques secondes, elle fixe la roche - l'effleure du bout des doigts, sous l'oeil curieux de sa camarade. « Peut-être qu'il est juste triste. » Silence. L'autre enfant écarquille les yeux - ça lui semble impensable. Nawal se fait défensive - une moue naît sur ses lèvres alors qu'elle fronce légèrement les sourcils.
« Les démons pleurent aussi, tu sais. »
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La porte s'ouvre dans un grincement - Nasser tourne la tête et reconnaît la silhouette de sa fille. Les larmes coulent encore sur les joues de la gamine alors qu'elle entre dans la volée et se jette dans les bras du père à l'allure cassé. Elle est si maigre quand il la serre dans ses bras et la berce doucement. Si maigre quand les hoquets la prennent et secouent son corps.
Waliz se tient encore dans l'entrée de la porte, les poings serrés et le regard noir. Un peu de sang coule de ses lèvres et de son arcade sourcilière. Nawal pleure un peu plus fort alors que papa lui caresse les cheveux et lui murmure quelques paroles. « Ils l'ont encore embêtée ? » demande-t-il à son fils, alors que ce dernier ferme la porte et retire ses chaussures. Walid hoche de la tête. Pas un son ne franchit l'espace de ses lèvres : il a la gorge trop serrée par la colère pour dire quoi que ce soit.
Les enfants du village aiment embêter Nawal C'est qu'elle les amuse, Avec ses cris et ses mains sales qui s'agitent trop vite. Elle les fait rire avec son caractère enflammé - Feu follet qui brûle trop fort, Diablesse aux yeux des autres parents.
« Je les déteste, baba. » souffle-t-elle entre deux sanglots, la voix étouffée. Nasser serre les dents et la berce un peu plus alors qu'elle s'accroche plus fort à ses vêtements - ses ongles se plantent si fort dans son dos qu'il en a mal. « J'irai parler à leurs parents. » Mais est-ce que ça changera réellement quelque chose ?
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Les parois de la grotte semblent étendre leurs bras froids vers elle, prêts à l'étrangler. Les épaules tremblent - il fait froid.
Le contact du métal contre sa peau la fait frissonner de plus belle. Quand le dernier clang résonne, papa s'accroupit à côté d'elle et lui caresse la joue. Nawal jette un regard aux chaînes qui entravent ses poignets et ses chevilles et ne peut réprimer la grimace. Elle a l'habitude, maintenant. Ça a toujours été comme ça. Quand la pleine lune arrive, ils viennent ici - et ils l'attachent. Tout s'est toujours bien passé, ça fait neuf ans que c'est comme ça - depuis qu'elle est née. Neuf ans qu'elle est un monstre. Papa lui a dit que c'était les même chaînes que maman utilisait. « Trop serrées ? » demande-t-il, quand il voit le regard de sa fille se fermer un peu. « Hm. » Le son est étouffé, le visage fermé. L'approche de la pleine lune n'est jamais bon, et elle commence déjà à s'agiter - les gouttes de sueur perlent sur son front alors qu'elle peut déjà sentir la Bête gronder entre ses os.
Une dernière fois avant de partir, Nasser vérifie les chaînes : le bruit métallique résonne dans la grotte perdue dans les montagnes, suffisamment éloignée du village pour lui accorder de la tranquillité. Elle n'a plus peur, Nawal. « Je t'aime malaikati. » Un dernier baiser sur le front avant de s'en aller et de laisser sa fille affronter la pleine lune.
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Un cri qui résonne dans la forêt. Nawal redresse la tête et, quand le second cri résonne - plus proche du pleur - elle se met à courir vers la source de la voix. Le sol est sec sous ses pieds - mais elle en a l'habitude. Ces chemins escarpés, elle les connaît par coeur - ils sont sa maison. D'un bond, elle saute par-dessus un buisson - et quand elle atterrit de l'autre côté, c'est pour trouver une petite Hasna pétrifiée. Fille d'un des bergers du village, aux boucles de feu et aux yeux noirs - terrorisée à la vue du canidé grondant face à elle. Maigre comme la mort, l'animal bave - la folie dans la pupille qui l'anime est tout de suite remarquée. Nawal se stoppe, fléchit les jambes - le regard va du chacal à Hasna. L'animal fait claquer ses dents dans le vide, en direction de la nouvelle arrivante, arrachant un bruit étouffé à la petite en face. « Bouge pas. » fait Nawal à Hasna, alors que cette dernière fait mine d'avancer vers elle.
Hasna se stoppe. Le chacal aboie et se jette sur elle.
LE TEMPS RALENTI
L'instant d'après, ce sont les crocs de Nawal qui se plantent dans le cou de l'animal. Elle ne comprend ce qu'il se passe qu'une fois le goût du sang envahissant sa bouche. L'instinct a pris le dessus, la Bête a agi sans même la laisser comprendre - et le hurlement de Hasna se mêlant à ceux du chacal blessé la font sursauter. L'animal se débat, s'agite - donne des coups dans le vide mais Nawal serre les crocs encore plus fort. Les griffes lacèrent le ventre de l'animal agonisant qui finit par retomber, lourd, contre le sol aride. Crocs et griffes disparaissent - mais le sang reste.
Goût de sang et de poussière qui lui remplit la bouche, elle crache, Nawal. Essuie l'hémoglobine avec son avant-bras mais ne fait que l'étaler, traçant un trait écarlate macabre sur sa peau. « Ça va ? » qu'elle demande à Hasna - mais la gamine a déjà fui.
Plus tard, Hasna sera retrouvée par ses parents . Elle leur jurera avoir vu le Démon des Montagnes, qui l'a protégée. Ils lui riront affectueusement au nez et, en la berçant le soir, lui diront que les Démons ne protègent pas les petites filles aussi jolies qu'elle.
Ils les mangent.
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Nawal finit par marcher dans les pas de son frère. Uagadou lui ouvre ses portes. Un soir, le messager se glisse dans ses songes et lui annonce son inscription. La pierre qu'elle retrouve dans sa main à son réveil lui arrache un sourire, un de ceux qu'elle ne laisse échapper que rarement. « Je vais aller à l'école avec toi akhi ! » Sont les premiers mots qu'elle lâche à son aîné, un sourire large comme le monde collé aux lippes. Nasser les regarde rire avec tout l'amour qu'un être humain peut possiblement ressentir. Sa femme les a quittés le jour où Nawal a pris sa première bouffée d'air, mais il peut la voir en eux. Dans la façon dont la flamme s'anime dans leurs yeux quand l'excitation les prend, ou encore quand ils froncent les sourcils alors que la frustration les tourmente. « Mais, baba, ça ira tout seul ? » Nawal s'inquiète pour papa. C'est vrai qu'il a toujours été avec eux. Et, quand Walid est parti pour l'école, c'est Nawal qui est restée. Maintenant, il sera tout seul, papa. Il sera pas trop triste ?
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Les montagnes brumeuses qui lui ouvrent les bras, et l'émerveillement qui lui ouvre grand la bouche. Uagadou est superbe, merveilleuse - ses contrées magiques lui ouvrent de toutes nouvelles portes. Walid lui avait déjà décrit les paysages qu'elle pourrait voir, mais c'est au delà de son imagination. Papa avait beau lui dire qu'un jour, elle aussi elle irait dans une école comme Walid, parce qu'elle était spéciale comme maman : elle ne s'attendait pas à ça.
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Les grottes des montagnes lui rappellent celles du village. Elles dégagent cette même sensation de sécurité, alors que la pleine lune approche. Au loin, le soleil se baisse déjà et teinte la roche de lueurs orangées. Walid lui serre la main, alors que les deux professeurs leur ouvrent le passage. Si elle a été acceptée à Uagadou, il a fallu trouver une solution pour sa condition, comme ils l'appellent. Le mot lycanthrope n'a jamais franchi les lèvres de qui que ce soit, et elle ne sait pas si c'est une bonne ou mauvaise chose. La tue-loup est trop chère et compliquée à produire, incertaine aussi. Alors elle leur a parlé des grottes et des chaînes, Nawal. Des pleines lunes passées dans les montagnes à la maison, seule et attachée comme un monstre. C'est bien plus sûr, comme ça. Il n'y a jamais eu de problème. Elle n'est pas bien large, Nawal. Plutôt maigre et cassée. Alors quelques chaînes bien solides pouvaient encore la retenir.
Et ça leur a donné une idée, aux professeurs. Au directeur. Les grottes des montagnes sont grandes, faciles à garder et enchanter de sorte à ce qu'elle soit bien gardée. « A demain, Nawal. » lui souffle Walid. Un baiser sur le front, comme le faisait papa - c'est Walid qui reprend le rôle de gardien, maintenant. Il ne laissera personne enfermer sa petite soeur sans savoir où elle est. Il est l'heure de partir souffle un des professeurs. Il acquiesce, presse son front contre celui de Nawal. Une sorte de promesse non prononcée mais qu'ils connaissent par coeur. Les sorts de protection sont lancés une fois qu'il est parti - les chaînes aussi. Le contact froid contre sa peau du métal lui semble si familier, maintenant. Elle y trouve un certain réconfort.
Et, quand l'amie lunaire vient pointer le bout de son nez dans le ciel noir et nuageux, l’éclipse se fait dans l'esprit de la gamine.
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C'est le rappel à la réalité bien vite. Tu seras jamais comme les autres vocifère la voix amère dans un coin de sa tête, tu seras toujours regardée de loin. Ils te feront jamais confiance. Les rumeurs qui se propagent petit à petit. C'est qu'on la remarque, son absence dans les dortoirs à chaque pleine lune. On les entend, les conversations murmurées entre les professeurs. Et si Walid veille au grain, ombre protectrice qui la couve, il ne peut contrôler les mots des autres.
La scolarité se fait silencieusement. Peu de mots prononcés, on la pense muette parfois. Le regard brûle au fond de la salle de classe, les notes sont excellentes malgré tout.
Jamais les mots loup-garou ne sont prononcés devant elle. L'Omerta est officieuse. Tout le monde le sait. Personne n'en parle.
Seuls quelques regards et murmures prononcés sur son passage. Fantôme qui hante les couloirs de l'école, Démon qui hurle dans les montagne quand la compagne astrale se montre de tout son être.
L'amertume qui lui prend la gorge.
Elle aimerait bien être comme les autres, Nawal.
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Sept ans de scolarité. Des notes à en faire pâlir les autres. Papa et Walid fiers, surtout papa. C'est qu'il croit qu'elle s'est fait des amis, Nawal. Quand il lui envoie des lettre et lui demande comment ça se passe, elle ment. Pendant sept ans, elle a menti. Masqué la réalité. Comment dire à son père sans détruire tous ses espoirs ? Elle n'en a pas eu le coeur. C'est peut-être mieux ainsi. Qu'il pense que sa fille ait eu une scolarité normale. Mais peut-on réellement être normale quand on a le sang pourri ? Parfois, Nawal hait sa mère pour lui avoir laissé cette partie d'elle-même.
Elle aurait préféré avoir ses yeux. Mais elle a ceux de papa.
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Le retour à la maison pour de bon, après la dernière année. L'obtention du diplômé et des félicitations des professeurs - papa est ravi, quand il lit le bulletin. C'est que, papa n'est pas un sorcier. Tout est merveilleux pour lui. Les cours de botanique, de soin aux créatures magique, la vision de la magie jaillissant des mains désormais expertes de sa fille. Il n'a aucune once de magie en lui, alors il s'extasie sur les prouesses de la chair de sa chair.
Walid le rend déjà fier pour deux. Il arpente le monde à la recherche à la recherche de découvertes. Il leur envoie des lettres, des photos - mais ça fait bizarre, de ne plus l'avoir à la maison. Il leur manque. Alors Nawal s'est promis de rester avec papa.
Où pourrait-elle bien aller, hein ? Y a qu'en papa qu'elle a confiance, ici.
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L'eau qui chante à ses oreilles la tire de son sommeil. Les paupières, lourdes, s'ouvrent difficilement - un grognement animal s'échappe des lippes gonflées. Les os craquent, la lumière lui ôte une grimace.
La lumière.
Pourquoi ? Il n'y a jamais de lumière dans la grotte. Il n'y a pas de ruisseau non plus, dans la grotte.
L'accumulation d'informations lui arrache un sursaut, lui octroie une piqûre d'adrénaline. En un bond, elle est debout. Les sens sont en éveil alors qu'elle sonde les alentours. Elle n'est plus dans la grotte. Le coeur bat à la chamade dans sa poitrine alors que l'odeur du sang lui arrive seulement après.
Sang et poussière.
Le palais est sec, rugueux : un désert de désolation dans les tréfonds de sa gorge serrée. Le corps, nu et ensanglanté (mais pas le sien), frissonne. Les lambeaux de vêtements gisent un peu plus loin, eux-aussi couverts de sang noir, maintenant.
Pitié, non. Les mots ne parviennent pas à franchir le bord de ses lèvres, mais elle les pense fort. Si fort qu'elle en a le crâne prêt à exploser. Pitié. Pitié. Pitié. Pitié. Le mot se répète, encore et encore, alors qu'elle s'asperge le visage d'eau. Le liquide glacé lui remet un peu les idées en place : mais pas suffisamment. Les doigts s'agitent en direction du tissu massacré, la magique fuse : l'instant d'après, elle est habillée et les vêtements sont comme neuf.
Tout mais pas ça. L'odeur du sang, le goût amer et métallique contre sa langue. Même s'il est sec, elle peut encore le sentir. Le village.
Elle est pâle comme la mort, Nawal, quand elle se met à courir en direction du village. Pas un son à ses oreilles. La panique annihile tout. Juste un bourdonnement - le sang qui cogne comme mille tambour de guerres à ses oreilles, prêtes à exploser.
Les larmes de panique se bousculent au balcon de ses yeux.
Quand elle arrive au village, l'atmosphère qui y règne lui donne envie de vomir. Les regards sont horrifiés, les visages blêmes. Pas un enfant, on les a tous gardés à l'intérieur. Y a les hommes, qui ont la mine grave. Les mères qui se sont voilées les cheveux de noir.
Qui ? La question s'agite dans sa tête. Elle a peur de la réponse, quelque part. Le village est silencieux comme la mort, il n'a jamais été comme ça. Elle a beau avoir détesté cet endroit de toutes ses forces, elle ne le reconnaît pas. La mélodie dissonante du silence morbide à ses oreilles lui donne envie de hurler. De combler l'absence de bruit.
On l'appelle. Elle tourne la tête, le regard hagard. A bout d'haleine. C'est qu'elle a couru de toutes ses forces, la pauvre. « Nawal, ma chérie. » La voix tremble. La main aussi, sur son épaule. Quelque part, elle sait déjà l'annonce qui va tomber. Mais elle refuse de l'admettre. Le déni, il est là. Il casse tout sur son passage. « C'est Nasser. » Les yeux, vides, croisent ceux dégoulinant de pitié de la voisine. Un ange passe, et tout le Paradis avec lui. Dix ans passent entre la dernière phrase, et l'annonce qui suit. « On l'a retrouvé ce matin, dans les champs. » Encore un espoir, la lueur qui anime son regard : mais elle meurt aussitôt en croisant le regard de la voisine. « Ton père n'est plus avec nous, mon ange. » Le marteau de la nouvelle qui s'abat avec une force inouïe sur son coeur. « Il est mort, Nawal. »
Nasser est mort. Et c'est à cause d'elle. Mais ça va aller. Elle aimerait les croire. Il faut prévenir Walid. Elle n'a même pas la force d'y penser. Nawal, écoute-nous. Non, non, non !
elle a tué papa
Nausée qui monte, haut-le-coeur qui la prend. Et elle recrache tout.
La bile qui dégouline, elle veut tout recracher. Elle veut plus sentir le goût du sang de Papa. C'est Papa qu'elle a dans la bouche. Elle veut plus, Nawal. Elle veut pas. Elle veut s'en débarrasser. Les ongles qui s'enfoncent dans la paume de ses main, et les tremblement qui reprennent de plus belle. Les larmes qui montent mais ne coulent pas. Pas un son. Pas un cri. L'ouragan qui emporte tout sur son passage dans le silence des plus effrayant. Noir. Le corps qui lâche, et le silence qui l'emporte.
Elle aurait aimé pouvoir hurler, Nawal. Ce qu'elle aurait aimé pouvoir hurler.
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« 26 août 2004 Akhi, Comment vas-tu ? Je ne sais pas comment t'écrire cette lettre. Mes mains tremblent. Désolée si mon écriture est illisible, je fais de mon mieux.
Je vais te l'annoncer d'une traite, ce sera moins douloureux que de l'enrober dans des mots qui, à mes oreilles, sonnent bien trop creux. Rapide et sec, comme on retire un pansement. Ce sera bien mieux.
Papa est mort, la nuit dernière.
Les chaînes ont lâché et la Bête s'est libérée. On l'a retrouvé au petit matin dans les champs qui longent le village, sous le Grand Chêne où il nous racontait des histoires, avant.
Je voulais qu'on le laisse se reposer dans les montagnes, près des bougainvilliers. Tu sais combien il les portait dans son coeur. Elles lui rappelaient maman. A chaque fois qu'on passait devant, il s'arrêtait et les admirait, humant leur odeur avec cette douceur qui lui était si singulière. Mais les voisins n'ont pas voulu. Je n'avais pas la force de me battre avec eux. On l'a enterré ce matin, au cimetière du village. Il est tout seul. C'est injuste. Personne ne l'a jamais fait se sentir membre à part entière du village. Je les déteste.
Akhi, Je vais m'en aller. Aujourd'hui. Loin. Je ne veux pas rester ici. Papa n'est plus là, je n'ai plus nulle part où rester. C'est le moment de découvrir le monde, un peu comme tu fais, pas vrai ?
Tu dois me détester, toi aussi, pas vrai ? Tu as le droit. Je comprends, tu sais. Je me détesterai aussi. Alors, tu peux me haïr. Je t'aime assez pour nous deux. Je vais partir. Mais, ne cherche pas à me retrouver. C'est mieux ainsi. Continue d'arpenter le Monde, comme tu sais si bien le faire. Je suis fière de toi, akhi.
Je t'aime. Même si tu ne dois plus m'aimer, toi. Je t'aime, c'est pour ça que je pars.
- Nawal. »
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